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mardi 6 janvier 2015

C’était très dur, très très dur !



Les 300 premiers kilomètres de la spéciale ont été à peu près corrects. On est passé par une piste slalomant dans la montagne : c’était magnifique, il y avait des décors extraordinaires. Le problème, c’était les descentes ! Je me suis rendu compte que mon frein arrière marchait mal : un coup il freinait, un coup il ne freinait pas, ou mal ! Comme il y avait des ravins un peu partout, il fallait être (très) prudent. Ca m’a beaucoup fatigué. Et puis, ensuite, c’était des grandes pistes sablonneuses, avec du fech-fech (NDLR : du sable très très fin, comme de la farine, souvent agrémenté de pierre en Amérique Latine !). C’était bien copieux, mais ça c’est vraiment très bien passé, j’étais bien en forme, c’était sympa !
Et puis, au environ du km 300, j’ai vu un pilote que je connais à terre… avec des secouristes : ça m’a foutu un coup, j’y ai pensé… et puis j’ai fait une grosse chute ! Rien de grave… mais à partir de là, c'est devenu l’enfer : toute la fatigue m’est tombée dessus ; j’en ai chié (NDLR : Frédéric n’aime pas les gros mots… d’habitude !). J’étais déshydraté, j’avais plus que de l’eau chaude dans mon camelback (NDLR : poche d’eau de 2/3 litres que Frédéric porte dans le dos), je n’arrivais plus à boire, je n’arrivais plus à manger, je n’arrivais plus à repartir, je faisais quelques kilomètres et je tombais. Mon démarreur ne marchait plus ; j’étais obligé de démarrer la moto au kick. J’étais très fatigué ; c’était l’enfer ; c’était vraiment une grosse galère ; j’en pouvais plus ; j’étais « bien » ; je me suis forcé…
Je me suis dit que j’allais d’abord alors au CP3 (NDLR : contrôle de passage… obligatoire, où les concurrents font pointer un carton… en plus du suivi en live par GPS) et que l’on verrait bien… et mes efforts ont été récompensés. J’ai mis 2 heures et demie, 3 heures, je ne sais plus, pour faire les 30/40 derniers kilomètres jusqu’au CP3… où l’on m’a annoncé que la course était neutralisée (NDLR : la direction de course arrête la spéciale !) ! Quelle divine surprise ! Les gars de l’organisation m’ont réhydraté ; les ambulances étaient là ; Il y a une beaucoup de casse aujourd’hui : beaucoup de pilotes moto ont eu des problèmes. Sébastien Soudet, mon copain Lulu qui était au Pharaon avec moi, a cassé son moteur ! Pour lui, c’est réglé, malheureusement ! A partir du CP3 neutralisé, j’ai fait « la route » avec un hollandais… (NDLR : l’organisation remet les concurrents sur la route la plus proche pour rentrer au bivouac. Mais la route la plus proche peut être… loin !)
Demain (NDLR : aujourd’hui), ca va pas être simple. Avec un passage à 3850 mètres. Mais je suis un peu venu pour ça… Le fait d’avoir terminé cette journée d’enfer, c’est déjà pas mal !!!

Pour ce qui n'ont pas vu l'itv de Frédéric sur France Télévision, elle est là :
http://www.dailymotion.com/video/x2e223f_avec-un-amateur-sur-le-dakar-2015-frederic-millet_tv

Aujourd'hui, une journée moins chargée en kilomètres attend Frédéric : tout de même 282 kilomètres de liaison routière pour se réveiller, 220 kilomètres de spéciale avec le passage d'un beau col, puis à nouveau 155 kilomètres de liaison pour se remettre de ses émotions et rejoindre Chilecito ! Donc, même si l'ambiance générale sera moins stressante, il faudra rester vigilant quant au caractère cassant d'un tracé parsemé de pierres au coeur des canyons d'une des plus belles régions d'Argentine. Une fois arrivés à Chilecito, il faudra se préparer mentalement à l'ascension de la cordillière des Andes, le lendemain, passage incontournable pour se rendre au Chili.

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